Capsule

Le chef de police doit-il être bilingue?

En juillet 2006, le chef de police de la Ville d’Ottawa Vince Bevan, en poste depuis plus de cinq ans, annonce son départ à la retraite. Il faut lui trouver un remplaçant.  Son embauche soulève un débat virulent sur l’obligation ou non pour le futur chef de la police d’Ottawa de pouvoir s’exprimer dans les deux langues officielles. Rappelons que la Commission de services policiers d’Ottawa n’est pas assujettie à la politique de bilinguisme de la Ville d’Ottawa, adoptée en 2001. Rappelons aussi qu’en 2006, elle ne dispose pas elle-même de politique linguistique.

Dans la controverse, la Commission choisit d’appliquer la politique de bilinguisme de la Ville d’Ottawa dans le processus d’embauche de son futur chef.  Cette politique veut que tous les postes de niveaux 1 à 3, auxquels correspondrait celui d’un chef de police, soient bilingues. Elle retient aussi la politique d’exception de la Ville envers les candidats internes qui, jusqu’au 31 décembre 2009, peuvent être promus sans satisfaire aux exigences linguistiques prévues par la politique.

Le candidat qui sera retenu, Vernon White, ancien chef du Service de police régional de Durham, est bilingue. Les associations francophones de la région s’en réjouissent. Suite à cet épisode plus ou moins heureux de l’histoire de la Ville d’Ottawa, la Commission de services policiers se dote d’une politique sur les langues officielles en janvier 2009. Il y est explicitement question du bilinguisme obligatoire du chef de police.