Capsule

Bibliothèque de l'Institut canadien-français

Dès sa fondation, l’Institut canadien-français offre à ses membres une bibliothèque. Elle sera la première à Ottawa à fournir des ouvrages en français à la population. Sa salle de lecture contient livres et journaux ainsi que des revues, françaises, canadiennes, américaines et anglaises.

En 1860, la bibliothèque abrite 600 ouvrages dans ses rayons et reçoit huit journaux. Parmi ces ouvrages, on compte déjà des livres rares, dont 71 volumes et gravures offerts par l’empereur Napoléon III l’année précédente. Malheureusement, un incendie détruit une bonne partie de la collection en janvier 1862. Un deuxième incendie, quinze ans plus tard, détruit complètement l’édifice. Quelques ouvrages auraient été miraculeusement épargnés.

L’Institut canadien-français renouvellera sa bibliothèque au fil des ans. Dans son rapport de 1897, le bibliothécaire de l’Institut fait état d’une campagne de dons auprès des « amis de l’Institut, membres ou non », qui « porte le nombre d’ouvrages maintenant à la disposition des membres au joli chiffre de 1400, sans compter nombre de revues, rapports de sociétés savantes, etc.1»

La bibliothèque de l’Institut se maintiendra, alors que celle de la Literary and Scientific Society, son pendant anglophone, sera emportée par l’ouverture de la Ottawa Public Library en 1906. En 1949, la bibliothèque compte 1200 ouvrages. Elle est abonnée à huit quotidiens, neuf hebdomadaires et trente revues. Sa bibliothèque compte plus de 1000 titres aujourd’hui, dont plusieurs ouvrages sur l’histoire du Canada français et de l’Amérique française, des classiques de la littérature française et canadienne-française et plusieurs anciennes revues françaises et canadiennes.


1 Francis-J. Audet, « Rapport du bibliothécaire », Institut canadien-français, Ottawa, octobre 1897. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Institut canadien-français d'Ottawa (C36), C36-6/1/7.