Chefs de file francophones d'Ottawa

La francophonie d’Ottawa a pu compter sur des hommes et des femmes, qui, par leur courage et leur détermination, ont su lui assurer un avenir meilleur. Ardents défenseurs du français, ils ont mené des batailles épiques pour que non seulement cette langue se maintienne, mais aussi qu’elle se développe, dans les divers secteurs de la vie collective. Nous avons retenu une dizaine de ces chefs de file, qui ont laissé leur marque à différents moments de notre histoire. Ils méritent toute notre admiration.

Université d'Ottawa, CRCCF, Fonds Association canadienne-française de l'Ontario (C2), Ph2-33.

Photographie en noir et blanc, prise dans un studio, d’un homme d’un certain âge en costume-cravate. Vu de trois quarts et en gros plan, l’homme a l’air très distingué, avec la pilosité du visage et les cheveux complètement blancs.

Samuel Genest

Samuel Genest, [ca 1920]. Samuel Genest est l’une des figures de proue de la résistance franco-ontarienne contre le Règlement XVII, visant à interdire l’usage du français dans les écoles de l’Ontario. En 1912, en tant que président du Conseil des écoles séparées d’Ottawa, il ordonne aux enseignants d’ignorer le dit règlement. Une école secondaire d’Ottawa porte le nom de Collège catholique Samuel-Genest depuis 1979.

Université d'Ottawa, CRCCF, Fonds Association canadienne-française de l'Ontario (C2), Ph2-33.

Séraphin Marion

Séraphin Marion, historien et professeur, Ottawa, [ca 1923 ou 1924]. Né en 1896 à Ottawa, Séraphin Marion fréquente l'école primaire Garneau de 1902 à 1910. Il complète ensuite le cours classique de l'Université d'Ottawa et obtient, en 1923, un doctorat de l'Université de Paris. Il est, de 1925 à 1955, historien aux Archives publiques du Canada. En 1926, il devient aussi professeur de littérature canadienne à l'Université d'Ottawa. Il se fait remarquer sur la scène canadienne et internationale grâce à ses conférences sur le Canada français et à ses nombreux écrits. On lui doit la collection « Les Lettres canadiennes d’autrefois » (1939-1958). Photo : J.-A. Castonguay.

Université d'Ottawa, CRCCF, Fonds Séraphin-Marion (P106), Ph152-A9.

Photographie en noir et blanc, prise dans un studio, d’un jeune homme avec des lunettes et une petite moustache. L’homme est assis et porte une épitoge en fourrure. Le nom du photographe et l’adresse de son studio sont imprimés, en anglais, en bas de la photographie.

Robert Gauthier

Robert Gauthier, directeur de l'enseignement français en Ontario de 1937 à 1965, reçoit un doctorat honorifique de l'Université Laval en 1942. En 1937, le ministère de l'Éducation de l'Ontario procède à un changement majeur dans la direction des écoles franco-ontariennes. On remplace les directeurs de l'enseignement français et de l'enseignement anglais des écoles bilingues par un seul directeur de l'enseignement français. Occupant ce poste de 1937 à 1965, Robert Gauthier laisse son empreinte sur le système scolaire franco-ontarien. Il fonde en 1938 le Concours provincial de français. Tenu annuellement, ce concours a pour but « d'éveiller l'attention des élèves sur l'importance d'étudier le mieux possible leur langue maternelle » et « leur inspirer, ensuite, la légitime ambition de faire des études supérieures ». Robert Gauthier est aussi le fondateur de l’Association des enseignants franco-ontariens (1939). Photo : Horsdal.

Université d'Ottawa, CRCCF, Fonds Robert-Gauthier (P255), Ph183-5.

Photographie en noir et blanc, prise dans un studio, d’un homme d’âge moyen, vu de face et en gros plan, portant des lunettes et une petite moustache. L’homme a revêtu un smoking, un nœud papillon et une épitoge en fourrure.

Rémy Beauregard

Rémy Beauregard (1943-2010), à son bureau de l’Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO), [ca 1970]. Rémy Beauregard a été secrétaire-adjoint et secrétaire général de l’ACFO dans une période de grands changements pour l’organisme (1964-1978). En 1986, ce grand bureaucrate prend la tête du nouvel Office des affaires francophones, un organisme chargé d'appliquer la Loi sur les services en français. En 1994, Rémy Beauregard est devenu le premier directeur exécutif francophone de la Commission ontarienne des droits de la personne. Son expertise en ce domaine était reconnue internationalement. À son décès en 2010, Rémy Beauregard dirigeait l'organisme Droits et Démocratie.

Université d'Ottawa, CRCCF, Fonds Association canadienne-française de l'Ontario (C2), Ph2-967-3.

Photographie en noir et blanc d’un jeune homme travaillant à un bureau en désordre. L’homme porte un complet et une cravate. Il sourit à la caméra.

Trèva Cousineau

Banquet de la Francophonie de Prescott et Russell. Trèva Cousineau reçoit l’Ordre de la Francophonie de Prescott et Russell, 14 mars 2009. Née à Timmins, cette militante de longue date s’établit à Ottawa où elle est tour à tour directrice générale du Conseil d’éducation catholique pour les francophones de l’Ontario, présidente provinciale et directrice générale par intérim de l’Association canadienne-française de l’Ontario et directrice générale de la Fédération nationale des conseils scolaires de langue française. Trèva Cousineau siège à plusieurs conseils et comités, dont le Conseil des affaires franco-ontariennes. Photo : Étienne Ranger, Le Droit.

Journal Le Droit, 090316 cousineau treva.

Photographie en couleur, légèrement bleutée, d’un homme d’âge mûr et d’une femme d’un certain âge debout sur une scène, tenant un certificat encadré. Derrière eux, un drapeau franco-ontarien et les logos de divers organismes, verts pour la plupart.

Jacques Legendre

Activiste bien connu dans la région, Jacques Legendre est élu pour la première fois au conseil municipal de l’ancienne Ville d’Ottawa en 1991. Il siège comme représentant du quartier Rideau-Rockcliffe de la nouvelle Ville d’Ottawa, de 2001 à 2010. Jacques Legendre a été un ardent défenseur de l’institutionnalisation de la politique de bilinguisme de la Ville d’Ottawa et de son application dans tous les services municipaux.

Journal Le Droit, 101002 legendre jacques 166.

Photographie en couleur d’un homme d’âge mûr, atteint de calvitie et portant une barbe poivre et sel. Il revêt un manteau beige couvert de gouttes de pluie. Il est debout devant un édifice de plusieurs étages fait de blocs de béton gris et de verre, arborant l’enseigne de la Ville d’Ottawa.

Madeleine Meilleur

Photographie illustrant l'article de Sylvie Branch, « La ministre Madeleine Meilleur quitte la vie politique », paru dans Le Droit, [Web], 29 juin 2016. Madeleine Meilleur est élue pour la première fois à Queen’s Park en 2003 et y siège jusqu’à 2016 en tant que représentante de la circonscription d’Ottawa-Vanier. Elle occupera plusieurs fonctions, dont ministre déléguée aux Affaires francophones et ministre de la Culture, ministre des Services sociaux et communautaires et ministre de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels. Elle a été la première femme à occuper le poste de Procureure générale de l'Ontario et lors de sa nomination en 2014, elle n'a pas hésité à dire qu'il s'agissait d'une immense fierté à la fois pour la communauté franco-ontarienne et pour les femmes d'accéder à ce poste convoité.

Journal Le Droit, 1210030-madeleine-meilleur-aura-francophonie-cœur.

Photographie en couleur d’une femme d’âge mûr aux cheveux blonds, vue de trois quarts en très gros plan. À l’avant-plan, une partie du drapeau franco-ontarien est hors foyer.

Mathieu Fleury

En 2010, Mathieu Fleury devient le plus jeune conseiller à siéger au conseil de la Ville d'Ottawa, à l'âge de 25 ans. Depuis qu’il est en poste, il s’est fait un ardent défenseur des francophones de la capitale et du quartier Rideau-Vanier, qui comprend la Basse-Ville, la Côte-de-Sable et Vanier. Photo: Stéphane Galipeau, 2013.

Collection de Mathieu Fleury, Mathieu Fleury

Photographie en couleur d'un jeune homme aux cheveux bruns. Il est assis sur un banc de parc et s'est retourné pour faire face à la caméra. Il a le regard perçant.