Objectifs pédagogiques
L’élève devra :
- Utiliser le processus d’enquête afin de déterminer les répercussions (conséquences) du mouvement associatif sur la jeunesse francophone de l’Ontario
- Mettre en contexte les actions des organismes jeunesse à la lumière des sources historiques présentées dans l’exposition virtuelle
- Analyser les conséquences immédiates et à long terme des activités du mouvement associatif pour les jeunes francophones de l’Ontario
- Communiquer clairement ses idées lors de travaux d’équipe et de discussions de groupe.
Mise en contexte
À partir du 19e siècle, de multiples associations verront le jour à Ottawa. Elles contribueront au lien social et solidifieront la place de la capitale fédérale dans l’espace politique de l’Ontario français. Ce réseau associatif, c’est-à-dire l’ensemble des regroupements de personnes ayant un but commun, représente une tribune exceptionnelle, puisqu’il offre aux francophones de la capitale un lieu où ils peuvent se concerter, délibérer et développer leurs projets communs. La jeunesse francophone n’est pas en reste. À partir des années 1960, on assiste à la montée de la contre-culture (mouvement de contestation sociale) et de la démocratie participative qui conduira plusieurs jeunes issus du baby boom (génération née après la Deuxième guerre mondiale) à remettre en cause le traditionalisme de leurs aînés (attachement aux coutumes et aux croyances issues de la tradition). Alors que l’Association de la jeunesse franco-ontarienne (AJFO), fondée en 1949, a du mal à s’adapter à ces nouvelles réalités, de nouvelles organisations voient le jour, comme l’Association provinciale des mouvements de jeunes de l’Ontario français (APMJOF), Direction-Jeunesse (DJ), la Fédération des élèves du secondaire franco-ontarien (FESFO) et, récemment, le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO). À leur manière, ces mouvements associatifs ont milité pour diverses causes francophones, allant de la promotion de la culture jeunesse et des jeux à la création d’institutions scolaires et universitaires de langue française.
À partir de l’analyse de la thématique, « Une jeunesse militante », comment le mouvement associatif a-t-il affecté la jeunesse francophone de l’Ontario ? Répondre à cette question d’analyse historique sous la forme d’une enquête virtuelle en considérant les contextes, les perspectives et les répercussions des actions menées par les organismes de la jeunesse de l’Ontario français.
Déroulement de l’activité
Mise en situation
L’enseignant(e) rappelle aux élèves la démarche d’enquête nécessaire à la réalisation de l’activité d’analyse du rôle et, plus particulièrement, des répercussions du mouvement associatif sur la jeunesse francophone de l’Ontario. Ce processus vise à amener l’élève à répondre à la question d’analyse présentée dans l’activité, à l’aide de son sens critique. Ce processus comprend les étapes suivantes :
- Formuler des questions d’analyse (Quelle est ma question de départ ? Que dois-je résoudre ?)
- Recueillir les sources et organiser l’information (Quelles sont les sources et les données disponibles ?)
- Analyser et interpréter les informations recueillies (Que révèlent les sources ? Quelles sont les preuves ?)
- Évaluer et tirer des conclusions (Quelles conclusions peut-on tirer de cette analyse ?)
- Communiquer les résultats de l’enquête (Quelle est ma réponse à la question ?)
Explications d’ordre méthodologique
L’enseignant(e) explique aux élèves le travail à accomplir lors de cette activité, soit analyser le rôle des organismes de la jeunesse francophone sur la création d’une université francophone en Ontario, tel que présenté dans l’exposition virtuelle, pour ensuite rédiger une lettre d’opinion pour un journal local dans laquelle l’élève exprimera son accord ou son désaccord (avec ses raisons) au sujet de la création d’une université francophone en Ontario.
L’enseignant(e) explique aux élèves que le concept de conséquence est essentiel pour comprendre le passé, car ce sont les conséquences qui permettent de comprendre quels effets et quelles répercussions ont eu les actions et les événements historiques sur la suite des choses. Par exemple, la décision des autorités de fermer une autoroute pour cause d’inondation peut avoir des répercussions importantes sur le déplacement des personnes, la circulation et la congestion des routes.
Pour bien comprendre le concept de conséquence en histoire, l’enseignant(e) présente aux élèves les critères suivants :
- Les conséquences à court terme. Les actions et les événements historiques ont des répercussions directes et immédiates sur les gens et les témoins de l’histoire. Par exemple, l’ouragan Katrina, un des plus puissants et des plus meurtriers, a affecté directement des milliers de personnes dans le sud des États-Unis à l’été 2005. Ici, on peut considérer les questions suivantes :
- Quels furent les effets immédiats des actions posées ? (p. ex., qui a été affecté et de quelle manière ?)
- Comment les gens ont-ils réagi lors des événements/actions ? (quelles furent les réactions des témoins et des personnes à l’époque ?)
- Les conséquences à long terme. En histoire, il est important de juger de la portée ultérieure des actions et des événements. Par exemple, le choix d’Ottawa comme capitale fédérale a eu des répercussions importantes à long terme sur la vie francophone de la ville et même sur tout l’Ontario français. Il est donc important ici d’évaluer les conséquences en considérant les éléments suivants :
- Quels furent les effets à long terme des actions posées ? (p. ex., l’événement/l’organisme a-t-il mené à des changements politiques, culturels, sociaux ?)
- Quelle fut la portée des actions et des événements ? (p. ex., combien de personnes ou de régions ont été affectées à long terme ?)
L’enseignant(e) explique également aux élèves que ces conséquences sont les résultats des décisions prises par les acteurs et les organismes. Il est donc pertinent d’examiner les solutions de rechange, c’est-à-dire les options disponibles dans le contexte de l’époque, de manière à déterminer si les actions menées furent les meilleures. Ici, il est utile d’examiner d’autres histoires dans le contexte de l’époque, c’est-à-dire en fonction des données et des perspectives disponibles au moment des événements. Cela permet d’évaluer les probabilités et les diverses conséquences que les actions auraient pu avoir sur le cours de l’histoire ainsi que les choix qui s’offraient aux acteurs.
Enfin, il est important de rappeler aux élèves l’importance de la chronologie car en histoire les événements arrivent les uns après les autres. Ainsi, les conséquences à court terme se produisent avant les conséquences à long terme.
Application
L’enseignant(e) :
- Explique aux élèves le travail d’analyse des répercussions du mouvement associatif qui doit être accompli au cours de cette activité de groupe.
- Place les élèves en équipes de travail de manière à ce que chaque équipe dispose d’un ordinateur.
- Distribue à chaque équipe la Fiche de travail 1 sur l’analyse des répercussions, qui servira à organiser et à analyser l’information.
- Explique aux élèves que leur travail visant à cerner l’influence des organismes sur la jeunesse francophone doit dégager :
- les conséquences à court terme (immédiates)
- les conséquences à long terme
- Invite les élèves à consulter la section de l’exposition virtuelle, intitulée « Une jeunesse militante ».
- Observe et guide le travail des élèves dans l’analyse des diverses sources et des données provenant de l’exposition virtuelle.
- Encourage les élèves à bien lire et décoder les sources historiques qui sont incluses dans l’exposition virtuelle, afin d’y trouver les informations pertinentes et les preuves nécessaires pour appuyer leur décision d’équipe.
- S’assure que chaque équipe remplisse la Fiche de travail 1 et fournisse une réponse détaillée à la question d’enquête.
Discussion
L’enseignant(e) :
- Demande que chaque équipe choisisse un porte-parole.
- Invite les porte-parole à présenter leurs résultats en s’appuyant sur les réponses tirées de la Fiche de travail 1.
- Anime un échange avec la classe sur les réponses présentées afin d’évaluer l’influence de ces organismes sur la francophonie de l’Ontario.
- Recueille les fiches de travail pour fournir une rétroaction écrite aux équipes.
Suggestion d’exploitation
Pour favoriser une mise en application des apprentissages, l’enseignant(e) :
- Demande aux élèves de considérer une autre situation, mais, cette fois-ci, dans un contexte contemporain.
- Propose à chaque élève de répondre à la question ouverte suivante : D’après vous, comment les organismes de la jeunesse ont-ils influencé le débat entourant la création d’une université de langue française en Ontario ?
- Invite les élèves à consulter la capsule « Militer pour la création d’une université franco-ontarienne ».
- Demande à l’élève de rédiger une lettre d’opinion pour un journal local dans laquelle l’élève exprimera son accord ou son désaccord (avec raisons à l’appui) au sujet de la campagne pour la création d’une université francophone en Ontario, à l’aide de la Fiche de travail 2. Cette lettre peut être rédigée individuellement ou en équipe. Faire une mise en commun des lettres, afin de faire ressortir les opinions et les arguments présentés et d’établir les liens entre les lettres et les actions posées par les groupes de jeunesse en Ontario.