C’est à l’initiative d’Henriette Rouleau, une fonctionnaire au gouvernement fédéral que le Cercle des femmes journalistes de l'Outaouais (CFJO) voit le jour à Ottawa en 1960. Filiale du Cercle des femmes journalistes de Montréal, qui regroupe alors une centaine de professionnelles du journalisme, il en partage les ambitions à la fois sociales et politiques. Le CFJO souhaite offrir aux femmes journalistes de la région de la capitale nationale un lieu de rencontre et d’échange. Il compte assurer aussi la promotion de leurs intérêts et la défense de leur statut professionnel.
Influencés par la résurgence du féminisme, les médias font alors plus de place aux femmes journalistes, reporters et animatrices. Au Québec, des femmes journalistes célèbres, comme Renée Rowan, Judith Jasmin et Andréanne Lafond, contribuent à briser l'image patiemment construite par la presse féminine de la mère consumériste, d’abord préoccupée par les tâches quotidiennes de son foyer.
Le CFJO comptera parmi ses membres certaines pionnières, comme Germaine Bundock et Renaude Lapointe. Après avoir œuvré comme journalistes dans de grands quotidiens québécois, elles s’installent toutes deux à Ottawa pour occuper des postes d’agentes d’information au gouvernement fédéral, la première en 1957, la seconde en 1970.
Le cercle de l'Outaouais cessera de se considérer comme une association professionnelle en 1970. Il deviendra plutôt un club social, avant d'être officiellement dissous en 1993.