Capsule

Le collège Algonquin et la communauté francophone

Le collège Algonquin ouvre ses portes en 1967. Il offre un enseignement professionnel orienté vers l’emploi et dessert la communauté locale.  Il met rapidement sur pied des programmes en français, si bien que sa clientèle et son personnel francophones augmentent.  Mais plus encore, il participe à plusieurs initiatives de la francophonie d’Ottawa, dont il appuie le développement économique, social et culturel. Son Service d’éducation permanente est aux premières loges de certaines des luttes les plus épiques des francophones.

Les objectifs du collège dépassent largement l’enseignement. Ainsi, l’éducation permanente organise tout un éventail d’activités informelles axées sur l’action. Le Comité du réveil de la Basse-Ville Est a par exemple profité des services d’un animateur social du collège Algonquin à compter de 1972. Grâce à son aide, le Comité a su s’affirmer comme un interlocuteur respecté par les ténors de la rénovation du quartier.

Le Service d’éducation permanente du collège Algonquin a aussi été au centre du mouvement C’est l’temps, quelques années plus tard. C’est à des membres de son équipe que l’on doit les premiers coups d’éclat du mouvement et leur couverture par les médias. Et c’est à leur ingéniosité et à leur audace que l’on doit le succès du mouvement, qui a mené à l’adoption du bilinguisme judiciaire en Ontario. Dans ce dossier, comme dans plusieurs autres peut-être moins flamboyants mais sûrement tout aussi porteurs d’avenir, l’engagement indéfectible du Service d’éducation permanente du collège dans les affaires de la communauté habite encore la mémoire de la francophonie d’Ottawa.